Peut-on appeler une petite coquille, une coquillette ?

Peut-on appeler une petite coquille, une coquillette ?

Dans le jargon de la correction, une coquille est une faute typographique dans laquelle une lettre a été substituée à une autre. Par exemple : elle adore lire des romasn.

Ce terme, apparu au XVIIIe siècle, a aujourd’hui une signification plus large et désigne tout simplement une erreur. Perso, j’appelle parfois ça une boulette 😁.

Existe-t-il alors des coquilles plus grosses que d’autres ? Là est toute la question. Dans l’exemple précédent, on peut dire que c’est une petite coquille. En revanche, si je vous dis : elle a manger des bonbons à s’en donner mal au vendre. Petite ou grosse coquille ? Personnellement, c’est une faute que j’aimerais ne plus voir 😱, car on nous apprend très tôt à différencier é et er grâce au verbe vendre par exemple.

Je reviens donc à mon sujet de fond et fais, au passage, un petit rappel : pour désigner quelque chose ou quelqu’un de plus petit, on ajoute notamment le suffixe ette (parmi d’autres bien sûr, mais je fais court) :

👉 maison => maisonnette
👉 fille => fillette
👉 camion => camionnette

Attention, ce n’est pas une règle établie, hein :
👉 une chouette n’est pas un petit chou
👉 une salopette n’est pas une petite sal… bref, vous avez compris 😅

Qu’en est-il alors de notre coquillette dans le monde merveilleux de la correction ? Les dictionnaires sont formels : une coquillette est une pâte alimentaire de petite taille en forme de coude.

L’Académie française précise néanmoins que coquillette existait bien au XIIIe siècle et désignait une petite coquille… Or, rappelez-vous, ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le terme coquille dans le sens d’une erreur est apparu.

Donc la réponse est NON : on ne peut pas appeler une petite coquille, une coquillette.

Coquillette ou boulette, faites confiance dans les compétences d’un correcteur pro (moi !) pour des écrits exemptés de fautes.